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Les douleurs du corps, grandes oubliées en psychothérapie ?

Pour l’OMS, la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes.

Comme l’explique Emmanuelle Gilloots dans son article Souffrance et Douleur, disponible sur le site Cairn, « avec cette définition de l’Organisation Mondiale de la Santé, le ressenti du sujet est au centre de ce qui est décrit. C’est le grand mérite de cette définition qui impose la subjectivité de la douleur face à l’objectivité de l’observation et du diagnostic médical. La douleur est ce que le patient en dit, même si sa description allie des lésions observables, et des lésions utilisées comme métaphores des sensations et émotions éprouvées. La douleur, qu’elle soit physique ou morale, est donc définie comme liée au corps car décrite avec les mots du corps. »

Et ce qui est souvent oublié en particulier s’agissant de la prise en charge des victimes de violences sexuelles est le lien entre les douleurs physiques et les traumas de l’intime subis. Bien souvent, on constate qu’il n’est pas rare que des victimes de viols développent des maladies en lien avec leur scénarios traumatiques et la façon dont elles ont été agressées sexuellement. Chez l’enfant, c’est également constatable.

Enurésie, encoprésie, anorexie, boulimie, douleurs pelviennes ou anales, maux de tête, maux de ventre, perte de la vue, perte d’odorat, du goût, de l’audition, douleurs musculaires etc

Les conséquences des blessures de l’intime sur le corps, dans ce qu’elles engendrent comme douleurs doivent être réellement considérées et nécessitent la mise en place d’une prise en charge pluridisciplinaire. Non seulement l’esprit et la psyché ont besoin de se reconstruire mais le corps a également besoin de dire, en maux et en mots ses souffrances.

Il a besoin d’exulter ses tensions pour se rétablir. La douleur physique si elle n’est pas considérée se transforme alors en souffrance et c’est là que peut s’installer une voie comme sans issue. Car alors, toute douleur physique attise la souffrance psychique et la victime peut se sentir encore plus démunie car non seulement elle a été victime mais en plus elle est dépossédée de son corps si douloureux.

L’idéal dans ce cas est d’amorcer une thérapie psycho-corporelle qui intègre le corps dans le processus de guérison, non pas seulement les émotions comme mouvements dans le corps mais la considération de l’activation de la mémoire corporelle traumatique. La.e thérapeute psycho-corporel.le devra alors intégrer dans la prise en charge d’autres professionnels : kiné, ostéopathe, urologue, gynécologue, sage-femme, médecin généraliste ainsi que des praticien.nes de techniques corporelles comme le shiatsu, massage notamment.

La Méthode Coeur Pivoine – Corps Précieux permet d’intégrer la dimension corporelle dans le chemin thérapeutique des personnes ayant traversé des évènements traumatiques, qu’il s’agisse de violences sexuelles mais également de deuil traumatique, d’accident ou de catastrophes. Pour cela, est transmis au professionnel une formation solide et spécifique sur le langage du corps de la victime ainsi que des exercices à réaliser en séance avec son ou sa client.e.
Vous pouvez décider de vous former à tous ou plusieurs des modules de la Méthode et d’acquérir de nouvelles compétences pour aider à se sentir mieux dans son corps, ressentir en toutes les parties de son corps, sentir qu’on s’aime dans son corps ou encore sentir qu’on reprend les rennes de sa vie. Retrouvez toutes les informations sur les modules de formation ici.

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