La psychotraumatologie est une discipline qui s’intéresse aux effets psychologiques et physiologiques des traumatismes sur l’individu. Elle est enseigné en cours, séminaire, stage mais aussi à l’Université. Or, bien souvent, les sessions de formation notamment les enseignements destinés aux professionnels de santé, du monde médical ou para-médical ne met que rarement l’accent l’accent sur le rôle joué par le corps dans les processus de soins et de guérisons. La psychotraumatologie est la discipline scientifique par excellence qui permet de comprendre ce que sont les troubles psychotraumatiques et en particulier le trouble de stress post-traumatique. Or, bien souvent, les cours dispensés ne mettent pas assez en lumière le rôle essentiel que joue le corps dans le processus de guérison suite à des événements traumatiques. Lorsqu’une personne entame une thérapie, qu’elle soit suivie par un psychologue, un psychiatre ou un psychothérapeute, il peut arriver qu’elle se sente bloquée, comme si quelque chose l’empêchait d’avancer. Son corps parle pour elle mais elle ne parvient pas à décrypter son langage. La Méthode Coeur Pivoine- Corps Précieux joue un rôle essentiel aux côtés des autres modèles thérapeutiques de prise en charge des troubles psychotraumatiques. Elle va plus loin que les thérapies cognitivo-comportementales, la thérapie d’exposition ou encore les thérapies médicamenteuses combinées aux thérapies EMDR ou utilisant l’hypnose. Le champ de l’aide aux victimes puisé dans une pratique de terrain des associations d’aide aux victimes associée aux connaissances théoriques et fondamentales en psychotraumatologie et à la dimension juridique est la source possible d’un accompagnement psycho-judiciaire complémentaire aux thérapies dites classiques dans le domaine de la prise en charge des troubles psychotraumatiques.
Le ressenti de déconnexion du corps peut être lié à la persistance de certaines pensées ou comportements dérangeants. Il est surtout la résurgence du ou des scénarios traumatiques vécus lors de l’exposition à l’évènement traumatique. Or il est possible de vous former pour apprendre à décoder les scénarios traumatiques vécus par les victimes et agir directement sur l’incidence corporelle des traumatismes.
On peut se demander pourquoi on n’arrive pas à surmonter certaines idées récurrentes, pourquoi on répète des schémas néfastes pour soi-même, ou pourquoi certains souvenirs envahissants continuent de nous hanter, même dans des moments paisibles chez soi. On peut également s’interroger sur des comportements compulsifs tels que la vérification répétée de la fermeture d’une serrure, des troubles alimentaires, ou des comportements auto-destructeurs.
La psychotraumatologie et la littérature de la psychotraumatologie appliquée au corps suggère que ces manifestations sont le reflet des réactions du corps face au traumatisme vécu, pourtant en pratique, toutes les thérapies n’intègrent pas cette dimension. Les souvenirs, les odeurs, les sensations physiques peuvent être associés à des événements traumatiques passés et continuer à influencer notre vie présente. Le corps garde une mémoire des expériences vécues, et parfois, il peut sembler réagir de manière autonome, comme s’il essayait de communiquer quelque chose à notre conscience.
Les symptômes physiques, tels que les douleurs, les nausées, les tremblements, les difficultés respiratoires, peuvent être les manifestations somatiques d’un trauma non résolu. Ces symptômes sont souvent le résultat d’une activation persistante du système nerveux sympathique, qui est impliqué dans la réponse de lutte ou de fuite en cas de danger. Lorsque l’organisme est confronté à un traumatisme, il peut rester en état d’alerte, comme s’il était constamment en danger, ce qui entraîne des symptômes physiologiques déroutants.
La méthode Coeur pivoine – Corps Précieux propose une approche qui reconnaît l’importance de travailler avec le corps pour guérir les traumatismes intimes tels que les violences sexuelles, les viols, les agressions, les deuils, les fausses couches, les ivg, les violences physiques, les accidents, les maltraitances et de manière générale toutes les situations de violences inter-personnelles notamment. Cette méthode met l’accent sur la reconnexion au corps et propose des exercices psycho-corporels qui permettent d’accompagner les victimes dans leur dimension corporelle.
La prise en compte du corps dans le processus de guérison est essentielle, car il constitue une porte d’entrée vers la mémoire traumatique. On parle alors de mémoire traumatique corporelle. En travaillant avec les sensations physiques, les émotions enfouies et les réactions automatiques du corps, il est possible de libérer les mémoires figées et de les intégrer de manière plus adaptative. Le thérapeute formé à la psychotraumatologie appliquée au corps est capable de comprendre l’incidence des scénarios traumatique sur la mémoire traumatique. En sollicitant le corps, on donne la possibilité à la personne de mieux comprendre les messages qu’il envoie, de mieux appréhender ses propres réactions, et de mettre en place des mécanismes de régulation et d’apaisement.
Il est important de souligner que cette approche ne se substitue pas à d’autres formes de thérapies verbales, mais elle les complète en offrant une dimension supplémentaire dans la guérison des traumatismes. Elle permet d’explorer des zones qui peuvent être difficilement accessibles par la parole seule.
L’intégration du corps dans la thérapie peut être un processus progressif et délicat, car certains individus peuvent être déconnectés de leurs sensations corporelles en raison de la dissociation, une stratégie de défense souvent mise en place après un traumatisme. C’est pourquoi il est essentiel que les thérapeutes qui utilisent cette approche soient formés à la psychotraumatologie et qu’ils fassent preuve de sensibilité et de prudence dans leur pratique.
En conclusion, la psychotraumatologie nous enseigne que le corps est un vecteur de guérison puissant et souvent sous-estimé. En intégrant le corps dans le processus thérapeutique, on ouvre des portes nouvelles vers la compréhension et la résolution des traumatismes vécus. Cette approche globale permet de reconnaître la mémoire corporelle et de l’utiliser comme alliée dans le chemin vers la résilience et la reconstruction de soi.
La prochaine session de formation à distance, en parcours autonome démarre le 1er septembre prochain. Il reste encore des places. Renseignements : https://coeurpivoine-corpsprecieux.com/les-formations/accompagner-les-blessures-de-lintime-acquerir-la-methode-coeur-pivoine-corps-precieux-parcours-100-autonome/
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